L’émergence de la thérapie en ligne avec le confinement
La pandémie et le confinement ont changé le mode de vie des humains et le mode de communication. Même les thérapies se font à distance, par téléphone ou en vidéo chatt. Les cabinets proposent ainsi des séances de consultation en ligne. Et même après le premier déconfinement, les choses semblent stationnaires.
Thérapie en ligne : les réalités
Les consultations en ligne étaient la seule alternative acceptable et réalisable pour les professionnels de la psychothérapie. Les contacts se font donc via des logiciels de communication ou par téléphone. Quant aux nouveaux patients, ils pouvaient débuter à distance. Cela dépend des psys puisque certaines pensent que la confiance est primordiale dans les thérapies. Il faut qu’une relation de confiance, installée durant les séances en direct, existe avant de passer en visioconférence.
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Les demandes pour une consultation en ligne sont pourtant de plus en plus croissantes. Pour que tout se passe au mieux, certains cliniciens exigent une première séance en cabinet dans le strict respect des barrières sanitaires. Le reste de la thérapie peut ainsi se poursuivre en ligne. Il arrive aussi que le patient demande une rencontre et une séance complète pour la première fois. Ce qui est bien compréhensible puisque cela est essentiel pour sa guérison.
Un besoin urgent selon les statistiques
Le psychologue du travail pense que le confinement et ses effets sur le psychique ont conduit à cette augmentation de la demande de consultation en ligne. Le déconfinement n’a pas pu changer la donne puisque les anciens patients et les nouveaux préfèrent les séances à distance, par souci de sécurité sans doute. Les praticiens s’adaptent seulement pour y répondre, ce qui confirme la tendance actuelle quant à la croissance des plateformes en ligne.
La réadaptation s’est donc faite à deux niveaux : chez les patients et chez les psychologues. Cela affecte encore les tarifs qui passent à 200 DH alors qu’ils étaient à 350 DH avant. De toute manière, rien ne change dans la pratique. Les heures de travail et les techniques utilisées sont les mêmes. La durée et la tenue des séances également.
Le manque de temps est aussi une cause probable de ce renversement de situation. Même après le déconfinement, les patients n’ont plus le temps pour une consultation en cabinet. Ils choisissent l’option à distance parce que cela leur offre plus de liberté.
Une pratique contraire aux thérapies freudienne et lacanienne
Les consultations en ligne changent la donne pour ce qui est de la psychologie dure, la théorie de Freud et de Lacan. En effet, elles ne suffisent pas tout à fait. Elles ne peuvent pas totalement remplacer les séances directes en cabinet étant donné la nécessité de lire les comportements, les signes du visage ou les gestuels. Le risque se situe au niveau du diagnostic qui peut être fortement biaisé.
Le cadre de travail sort également de la coutume, c’est-à-dire la création d’une situation d’aisance, de confort et de détente avec le divan et la fenêtre ouverte. La relation entre le psy et le patient peut être difficile à établir. Le pire, c’est l’irrespect de l’éthique de la profession comme ils l’ont appris à l’école de psychologie.
Un avantage sûr pour les séances pour adolescents
Les adolescents ont des hormones en feu, ce qui rend difficile le travail des psys en général. Avec la naissance et le développement des thérapies en ligne, ils sont plus ouverts, plus communicatifs. Même si les parents ne semblent pas être pour cette initiative, leurs enfants le sont. La technologie ne leur fait pas peur, au contraire, elle les aide à se dévoiler.
La vie avec internet étant ancrée dans leurs pratiques quotidiennes, parler avec un psychologue en ligne leur semble même normal. Pour les moins jeunes, la présence d’un adulte est tout de même requise. Cela peut d’ailleurs aider.
